VILLERS en ARTHIES

Bâtiments et petits édifices

Existants ou disparus

*PREAMBULE*

Nos villages ruraux, après une période de désertion, deviennent maintenant des centres d’attraction pour les populations urbaines. Villers en Arthies comptait 553 habitants en 1882, 323 en 1911, 280 en 1921, 299 en 1934, 270 en 1951, 233 en 1968. Il en compte 352 au recensement de 1990.

Depuis 1970, date de la reprise de la croissance démographique, le village est, dans les limites des finances communales, en pleine mutation : disparition des commerces, diminution du nombre des artisans, évolution et difficultés de l’agriculture, transformation du paysage bâti, association des communes par le biais des nombreux syndicats intercommunaux (transports scolaires, ramassage des ordures, électricité, eau potable, ravines, collèges et, le tout dernier-né, celui des écoles de Villers en Arthies, Vienne en Arthies et St Cyr en Arthies en 1990).

Sans être un nostalgique du passé, je voudrais donner une image de Villers de la fin du XIXe et de ce XXe siècle, passé pas aussi lointain, avant que les derniers témoins qui l’ont vécu ou qui l’ont connu par le récit des Anciens, ne disparaissent et éviter que l’oubli ou l’indifférence étouffe définitivement « l’âme du village ».

Avoir « l’esprit de clocher » paraît, de nos jours, péjoratif ou risible. Oui, il l’est si l’on est chauvin, au sens des « soi-disant supporters sportifs actuels». Il est tout à fait négatif et intolérable. Pour moi, l’âme d’un village, c’est la vie, la nature au milieu de laquelle il est né et où il a évolué et où il évolue encore (je devrais dire « il mute » pour être « dans le vent »). La vie, c’est l’habitat qui se transforme avec les progrès des techniques et des besoins des habitants ; c’est bien sûr l’histoire des habitants : les métiers, les croyances, les coutumes, les distractions, les difficultés, les conflits, les moments heureux mais aussi les périodes douloureuses…

Cette vie, ces activités étaient au début du XXe siècle encore centrés autour de trois édifices : la mairie, l’église et l’école. Les villageois vivaient au rythme des saisons. Le village était animé par les bruits et les activités des divers corps de métiers (laboureurs, maçons, forgeron…).

J’ai déjà tenté de faire revivre les « écoles » de Villers en Arthies dans une petite monographie : « Sur le chemin des écoles de 1800 à nos jours ». L’école et la mairie se partageaient la même « maison » jusqu’en 1860, maison louée à des particuliers. L’école et la mairie ont une histoire parallèle. Même après 1860 lorsque le bâtiment de la mairie actuelle sera construit, on citera toujours la « Mairie-Ecole », ce qui était normal puisque les deux salles distinctes occupaient le même bâtiment.

Pour évoquer ce passé, j’ai questionné les Anciens (mémoire collective ou tradition orale, sujette à caution, mais tout de même précieuse). J’ai recherché des cartes postales anciennes, des photos de famille et j’ai, bien entendu, parcouru les divers registres communaux encore en archives à la mairie.

C’est en parcourant les rues et les chemins de Villers que j’ai découvert des petits édifices, des puits, des ruines ou que j’ai essayé de situer les « édifices ruraux » disparus.

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VILLERS en ARTHIES

Bâtiments et petits édifices

Existants ou disparus

*SOMMAIRE*

LA MAIRIE-ECOLE p.4

L’EGLISE p.16

LE CHATEAU p.25

LES CIMETIERES p.30

LE MONUMENT aux MORTS p.34

LE PRESBYTERE et la SALLE PAROISSIALE p.37

LA « MAISON des SŒURS St VINCENT de PAUL» p.40

L’EAU

A/ Sources – Puits – Fontaines – Pompes – Abreuvoirs. p.46

B/ Lavoirs. p.49

C/ Le réseau d’eau potable. p.53

LES CROIX p.55

UN ECART du HAMEAU de LA GOULEE p.62

NOTES et REFERENCES p.64

SOURCES et BIBLIOGRAPHIE p.65


*LA MAIRIE-ECOLE*

La lecture des registres communaux laisse supposer que la mairie et l’école occupaient la même « maison », même à l’époque où il n’y avait pas de bâtiments spécifiques.

Les registres communaux, restés en archives de la mairie, remontent jusqu’à 1816 (arrêtés du maire et délibérations du conseil municipal).

Dès 1839, au début de chaque délibération du conseil municipal, on note : « Le conseil municipal réuni à la maison école-mairie, lieu habituel des réunions… ». Il est vrai qu’une maison était louée à un particulier et servait de mairie-école. D’ailleurs, les réunions du conseil municipal avaient lieu le dimanche, sauf en juillet et août. Cela laisse supposer qu’il s’agissait d’une même salle.

Jusqu’en 1853, cette maison appartenait à monsieur ROGER de VILLERS Victor et était située en « haut du village » (Où exactement ?). Le 22 mai 1833, monsieur ROGER de VILLERS donne congé au maire et annonce qu’il reprend sa maison le 1er janvier 1855. Le maire cherche un terrain. Madame GORGE, veuve LEVESQUE, vend à la commune un terrain de 12 ares 77 centiares, au lieudit «  l’Escalier », cadastré A 695, pour la somme de 1 000 francs. Une enquête publique commodo et incommodo est ouverte. Un devis pour la construction d’une classe, d’une salle pour la mairie et d’un logement de fonction est établi. Il ne reste plus qu’à trouver les moyens financiers. Toutes les démarches conduisent au 9 novembre 1856 : le maire donne lecture d’une lettre du 18 mai 1856 adressée par monsieur ROGER de VILLERS qui n’a toujours pas récupéré sa maison. Ce dernier donne un nouveau congé pour le 1er janvier 1857. Le maire, Armand TOUTAIN, propose de louer, provisoirement une maison lui appartenant, au hameau de Villeneuve pour un loyer annuel de 125 francs. Suivent alors l’adjudication, la réalisation de l’emprunt, la création « d’impôts extraordinaires », la décision de planter des arbres dans la cour de l’école, le nivelage et l’assainissement de la cave et la construction d’une citerne d’eau potable enterrée (à gauche du pignon de la mairie). La construction ne sera achevée que fin 1860. Le 21 mai 1866, le maire déclare : « Les dépenses de l’école se sont élevées à 9 280,41 francs… ».C’est le bâtiment de l’actuelle mairie avec sa couverture d’ardoises.

Le 27 juin 1887, le maire déclare : « …En vertu de la loi du 30 août 1886 (c’est la conséquence des lois scolaires de Jules FERRY de 1881-1882 : école publique, gratuite, laïque et obligatoire pour les deux sexes), l’école ne peut recevoir les filles, les locaux actuels ne permettant pas l’exécution de la loi… ». Le conseil municipal accepte de construire une nouvelle classe. Je n’énumèrerai pas la longue liste des démarches. La classe nouvelle sera terminée en 1892. Le 6­ octobre 1892, l’entrepreneur, monsieur AVISSE, dépose en mairie son mémoire général qui s’élève à 11 314,95 francs. C’est le bâtiment couvert de tuiles qui jouxte l’arrière de la mairie, une construction du type Jules FERRY.

Sur le plan du bâtiment terminé en 1860, nous pourrons suivre l’évolution de l’usage des pièces. Ce plan est resté inchangé jusqu’en 1956.

De 1860 à 1892

Le rez-de-chaussée est au-dessus d’une cave voûtée sur la moitié droite du bâtiment. Un couloir central sépare la salle de classe, à droite, de la salle à manger, à gauche en entrant, et de la cuisine, au fond et à gauche.

Un escalier conduit à l’étage. Au-dessus de la classe, se trouve le bureau de la mairie, la salle de réunion et un petit local de rangement, une sorte de débarras. A gauche, se trouvent les deux chambres de l’instituteur.

Un autre escalier conduit au grenier dont le plancher est en plâtre.

De 1892 à 1956

La classe occupe le deuxième bâtiment achevé en 1892. La salle de classe ancienne devient la salle de réunion du conseil municipal. Le bureau de l’étage devient le local de rangement des archives. L’ancienne salle de réunion et le petit débarras sont attribués à l’instituteur. Au fond du couloir de la mairie actuelle, on ouvre une porte qui communique avec le couloir de la nouvelle classe (celle de 1892).

Jusqu’en 1956, on se chauffe au bois et au charbon : un grand poêle dans la classe, des cheminées, avec dessus en marbre ou en stuc, dans la salle de réunion, dans la salle à manger et dans toutes les pièces de l’étage.

De 1956 à 1986

En 1956, on modifie à nouveau l’usage des pièces et on installe le chauffage central. La cuisine du rez-de-chaussée devient la salle de la chaufferie (la chaudière est dans une fosse) et le local du répartiteur téléphonique. La salle à manger devient une pièce annexe pour l’instituteur.

A l’étage, le bureau des archives est transformé en cuisine, l’ancienne salle à manger devient la salle de séjour, séparée de la cuisine par une grande baie vitrée. Le rangement est transformé en salle d’eau avec une porte supplémentaire pour communiquer avec la deuxième chambre.

Je n’ai pas oublié les W.C., il n’y en a pas dans le logement. Ceux de l’instituteur, très rustiques, restent situés à l’extérieur, derrière le garage actuel. Ceux des écoliers, à l’extérieur aussi, comportent un urinoir double et 2 W.C. à la turque avec porte, très inconfortables. Ils étaient dans le prolongement et en déport de la cantine actuelle.

De 1986 à nos jours

En 1986, des « toilettes modernes » sont construites pour les écoliers derrière la classe de 1892. Elles comprennent W.C., urinoirs individuels et un lavabo collectif.

Le logement de l’instituteur est remanié car je prenais ma retraite en 1987 (j’avais quitté le logement en 1968). Il est plus fonctionnel : les 2 chambres gardent leur usage ; une salle d’eau et des W.C. sont créés ; l’espace restant devient un séjour avec un coin cuisine.

Dans la classe, la distribution électrique et l’éclairage sont entièrement refaits.

Le mur droit de la cour est remplacé par un grillage sur un muret, le tout bordé de cyprès.

Jusqu’en 1968, la partie située entre la l’école et le plateau de sport était le jardin potager de l’instituteur.

Les ANNEXES

Le terrain de sport qui s’étendait sur 20m de large environ, du jardin au mur de pierre le long du potager appartenant à monsieur ROGER de VILLERS, avait été acquis par la donation LEGIGAN (6 ares) et agrandi par échange avec monsieur ROGER de VILLERS Thibault en 1964 et un achat complémentaire en 1966.

Le bûcher et le bâtiment servant de remise occupaient l’alignement de la cantine actuelle. Dans l’ordre, on trouvait la remise du corbillard et de la pompe à incendie puis le bûcher.

Le bâtiment qui abritait le corbillard et la pompe à incendie, a été construit en 1873. Ces deux véhicules étaient tractés par des hommes. En 1957, le matériel n’était plus utilisé et commençait à se dégrader. IL restait encore le matériel des pompiers : des sacs de toile, des tuyaux également en toile, une hache avec un croc, une échelle repliable à échelons étroits. Le corbillard à 4 roues était encore équipé de ses tentures noires à franges argentées, de 2 tréteaux noirs, de 2 rouleaux pour déplacer les cercueils, des sangles pour les descendre dans les fosses, des bâtons pour les transporter.

Le bûcher servait de réserve au bois de chauffage et au charbon (boulet d’abord puis anthracite et coke par la suite). C’était aussi l’abri pour les vélos des écoliers.

Le garage est assez récent puisqu’il a été construit pendant la période de monsieur OZANNE Christian (1949-1957). Il a remplacé un poulailler dont la cour allait jusqu’au mur de la classe.

La citerne d’eau potable, enterrée près du pignon gauche de la mairie, devait alimenter une pompe à balancier que je n’ai jamais vue, mais les points d’attache existaient encore dans le vieux mur.

Le portique des pompiers, toujours à gauche, était scellé dans le pignon et reposait sur le mur de clôture. C’était un ensemble métallique qui servait aux exercices et à l’entraînement des sapeurs-pompiers. Il a été déposé vers 1956.

Le portique scolaire se trouvait sur le côté droit de la classe de 1892. Il a été déposé en 1990.

La cour de l’école. En fait, c’est la cour de la mairie-école de 1860. Elle n’était qu’un terrain glaiseux et caillouteux. Lors de la délibération du 9 juin 1973, le conseil municipal décide de la goudronner.

Le grenier : pourquoi en parler ? Parce qu’il s’y trouvait de tout .On y avait entassé les cahiers des élèves, les registres d’appel, les cahiers de préparation des leçons des maîtres, des circulaires, des carnet de notes de 1949 à 1987, sans compter le matériel scolaire réformé : un guide-chants, un appareil à polycopier, un boulier sur pieds, des vieux manuels scolaires. J’ai déposé une bonne partie de ces objets au musée de l’Education à St Ouen l’Aumône (95).

A la même époque, j’ai aussi donné au musée les vieilles tables de classe entreposées dans la remise du corbillard et de la pompe à incendie. Ces deux engins avaient été vendus à un ferrailleur. C’était des tables à double place, avec un pupitre fixe sur un casier ouvert, aux pieds de fonte.

On trouvait aussi des casques et des képis de pompiers, des tenues d’exercices et de parade, des guêtres, des ceinturons, de larges ceintures élastiques et le pupitre articulé du chef de musique. Des étuis de cartons contenaient des plumets rouges pour les casques lors des cérémonies. A cela s’ajoutaient deux tambours, celui des pompiers et celui du garde-champêtre, les casquettes des porteurs de cercueil.

J’ai aussi découvert, sous verre, le plan du cimetière ancien et, dans des écrins, des trophées gagnés par les pompiers lors de concours intercommunaux.

Le CONTRAT RURAL

De juin 1988 à la fin de 1990, dans le cadre d’un contrat rural subventionné par la Région et le département, on procède à :

- La modification du rez-de-chaussée de la mairie ; la salle de droite devient salle de réunion. La cheminée est démontée.

La chaudière est remplacée et mise au niveau du sol des pièces. Le répartiteur téléphonique est placé à l’extérieur dans une armoire spéciale.

Les 2 pièces de gauche deviennent, un secrétariat fonctionnel, une seule pièce en L avec les divers bureaux et meubles de rangement.

- La création d’un parking paysager sur un terrain acquis à gauche de la cour de la mairie-école. Il sera terminé à la fin du premier semestre 1991.

- L’aménagement d’une aire de jeux avec un terrain pour les boulistes, une table de ping-pong, un toboggan…

- La réfection de toutes les façades, de tous les pignons (mairie, école, garage), des enduits des murs et de la grille d’entrée.

- La création d’une pièce supplémentaire au grenier, à gauche, pour le logement de l’institutrice.

L’inauguration de l’ensemble a lieu le 11 novembre 1990. Le maire, monsieur Jacques HARANGER, présente les réalisations sur le terrain et, dans la salle communale, une exposition avec photos, plans et tableaux de financement.


            La CANTINE SCOLAIRE

A la suite du regroupement scolaire entre les communes de Villers en Arthies, Vienne en Arthies et St Cyr en Arthies, approuvé par délibération du 22 janvier 1990 (siège social du Syndicat scolaire intercommunal à Vienne en Arthies), on décide de créer une cantine dans chaque commune.

A Villers, on envisage de la construire à partir des vieux bâtiments (remise et bûcher) par délibération du 9 avril 1990. Les travaux seront achevés le 10 septembre 1990, juste pour la rentrée scolaire.

Ces bâtiments servent aussi de garderie pour les écoliers, le matin, avant la classe et, le soir, à la sortie de la classe.

Le mercredi après-midi, les Anciens se réunissent dans la salle de la cantine pour jouer ou bavarder grâce au «  club de l’Amitié »animé par madame Lucie MERIE.

Le NOUVEAU PLATEAU de SPORT

Le conseil municipal adopte le projet de construction et d’aménagement d’un plateau de sport dans sa séance du 3 février 1992. C’est une aire bitumée qui s’étend en travers de l’ancien terrain de sport scolaire et va jusqu’à l’aire de jeux, créé en 1990. Il est aménagé de telle sorte qu’on puisse jouer en même temps au basket et au volley-ball. On peut aussi l’utiliser comme terrain d’initiation au tennis. Des buts de foot-ball à 7 sont installés sur l’espace libre et non bitumé, le long et au-dessus du plateau.

Cette aire de sport a été terminée dans le courant du quatrième trimestre 1992.




*L’EGLISE SAINT MARTIN*

Le sous-sol calcaire du Vexin français a fourni en abondance la pierre de taille. Aussi, les églises rurales ont-elles souvent un appareil de pierre.

C’est d’après l’étude de madame Monique RICHARD-RIVOIRE (1) que je vais présenter l’église.

Villers ayant été érigé en paroisse en 1060, l’église a dû être construite à cette époque, peut-être par les moines bénédictins du prieuré de St Léger. La voûte,
            du « début du style ogival », datait du XIIe siècle.

On trouvait encore du « style roman » à la porte latérale, aux baies et sur le clocher.

« Pour la majorité des cas, les travaux exécutés sur les églises aux XVe et XVIe siècles, n’ont été que des « reconstructions partielles ou des adjonctions».
            La guerre de Cent Ans (1346-1453) avait causé beaucoup de ruines, mais aussi la misère qui entraîna l’abandon des églises.

Beaucoup d’églises du Vexin comportent un clocher élevé sur le croisillon sud. Or, à Villers, il se dresse sur le croisillon nord.

Les piles ondulées, à section plus grande, soutiennent encore le clocher (« les piles nord-est du transept et celles du carré du transept »).

Les piles qui séparent la nef du bas-côté, sont de gros piliers circulaires « couronnés de grossiers chapiteaux à tailloir rond », ce qui est rare pour le début du XVIe siècle.

Le bas-côté semble avoir été ajouté à la nef ancienne et on a revoûté la nef en même temps que le bas-côté. En outre, ce « collatéral » a la même hauteur que la nef.

« Au portail de Villers en Arthies, des fers à cheval, en faible relief sur le tympan, semblent cloués sur la porte. C’est en l’honneur de St Martin à qui est dédiée l’église ».

La chapelle du croisillon gauche est dédiée à St Martin, celle de droite à la vierge, mais il n’y pas ou plus d’autel. En 1993, on trouve un confessionnal inutilisé dans la chapelle
            de la vierge et un autel en bois dans celle de St Martin. La chapelle de la vierge a été reconstruite en 1833, suite à la délibération du conseil municipal du 7 février 1830.

La sacristie, à droite du choeur, porte la date de sa réparation au-dessus de la porte d’entrée : 1887.

L’église, ayant été détruite en grande partie, a été reconstruite après la guerre de 1939-1945 après bien des démarches. En août 1944, les combats (artillerie et bombardements)
            laisse le village et, l’église en particulier, dans un piteux état. La reconstruction se déroulera en deux temps : 1946-1953 et 1958-1961.

La niche du tympan contenait une statue comme l’atteste l’étude de madame Monique RICHARD-RIVOIRE (1959 – Planche VI - Photo du portail). Des cartes postales
            anciennes prouvent aussi la présence de cette statue. Qui représentait-elle ? Quand a-t-elle été déposée ou cassée ? Quand a-t-elle disparu ? Certainement lors des combats
           de 1944. Pourtant, certaines personnes affirment qu’elle existait encore après la guerre.

L’église a été « inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques » par un arrêté en date du 13 novembre 1939 (cité dans une délibération du conseil municipal
            du 23 juin 1945).

Monsieur Jean DUBAR m’a communiqué l’inventaire qui suit sans pouvoir me fournir la référence exacte (un bulletin paroissial de l’abbé GUIBOURGE, curé de Villers entre
            1919 et 193.).

C’est un inventaire du 10 mars 1906 (application de la loi de la séparation de l’Eglise et de l’Etat du 9 décembre 1905) qui détaille les biens de la Fabrique paroissiale. On y
            trouve 80 articles dont le n° 33 : « Monsieur le curé a refusé d’ouvrir le tabernacle…On n’a pas pu estimer le ciboire ».

Certains meubles ou objets appartenaient déjà la commune. Il s’agit :

Le 1er avril 1962, l’église et le chemin de croix sont bénis par monseigneur RENARD, évêque de Versailles.

En 1963, l’électrification de l’église, de la cloche et de l’horloge est réalisée par la commune.

En 1964, l’abbé D’ORANGE, curé de Villers, fait installer des rampes de chauffage au gaz.

De 1980 à 1984, dans le cadre d’un « Contrat régional », de grosses réparations sont effectuées sur le clocher et la toiture ainsi que sur l’horloge et seront payées par la commune. 

Beaucoup d’objets cités dans l’inventaire des biens de la Fabrique paroissiale de 1906 ont été détruits ou ont disparu. Après 1945, plus de grilles du chœur, plus de chaire, plus d’autel. La croix de procession acquise en 1804, le soleil de cuivre argenté, les statues, le reliquaire, les bannières n’existent plus.

L’entreprise CRINQUETTE de Mantes la Jolie achèvera la reconstruction en réalisant, en bois, dans le style de l’église, les voûtes du chœur et de l’abside en particulier, suite à la délibération du conseil municipal du 11 février 1961..

Pour compléter la description de l’église, j’emprunterai les renseignements à Bernard DUHAMEL (2).

Après septembre 1944, les destructions touchaient les travées du chœur, une partie du mur sud de la nef, toutes les toitures. Il faudra une quinzaine d’années pour réparer l’église.

Le chœur présente la particularité d’être fortement dévié vers le nord.

Les nervures des voûtes pénètrent dans les piles ondulées du transept. Celles des nefs (la nef et le bas-côté) reposent sur des colonnes circulaires à chapiteaux non décorés. Dans le bas-côté, elles s’appuient sur des culots.

Les baies sont à tiers-point, mais avec « remplage de style Renaissance » (2 formes en plein-cintre surmontées d’un oculus).

Le clocher « barlong » (dont le côté le plus long se présente de face) comporte 3 étages. Le 2e est percé d’une fenêtre, presque en plein-cintre, non décorée, sur chaque face. Le 3e (le beffroi) est percé sur chaque côté, de 2 ouvertures jumelles en tiers-point, non décorées.

Une tourelle circulaire, à l’angle du clocher et du bas-côté, contient l’escalier qui conduit à la cloche et aux cadrans de l’horloge.

D’après le registre du conseil de Fabrique, la cloche a été remplacée en 1808. « Il a été vendu à monsieur de VILLERS par le sieur LE HIDEUX, demeurant 17 rue Saint Martin, en face de la fontaine Maubuer (Maubert sûrement ?), à Paris, une cloche et son battant pesant 485 livres à raison de 38 sols la livre… ». La cloche cassée est donnée en échange. Monsieur de VILLERS paya l’excédent.

C’est à la mémoire collective que j’ai fait appel.

L’autel actuel, simple table de pierre, provient d’une partie d’un autel de l’église St Protais et St Gervais de Gisors. L’entreprise LANCTUIT qui répara l’église de Villers, avait récupéré les pierres lorsqu’elle travailla à Gisors.

La grande croix du chœur, le chemin de croix naïf et le St Martin qui surmonte le portail, à l’intérieur, ont été posés durant le ministère de l’abbé D’ORANGE (1957-1967).

Quant à la statue de St Antoine de Padoue, elle a son histoire. « …La première communion a lieu le jour de la Fête-Dieu avec procession dans l’avenue jusqu’au parc du château. En souvenir de cette cérémonie, monsieur le comte et madame la comtesse de VILLERS offrent une statue de St Antoine de Padoue à l’église ».

(D’après le bulletin cantonal du doyenné de Magny en Vexin n°3 du 1er juillet 1922)

La tradition rapporte que la maquette de l’église qui se trouve au début de la chapelle St Martin, aurait été bénie par le pape lors d’un pèlerinage à Rome. C’est un coiffeur de Vétheuil, surnommé « Court ou long », qui l’aurait fabriquée.




*LE CHATEAU*

« Villers, de son coteau, domination superbe». Cette phrase de Boileau est restée célèbre. Il est vrai que ce château, modeste et discret dans son écrin boisé, mais, à la fois majestueux et attirant par certains détails, en particulier sa grille en fer forgé surmonté des armes des ROGER de VILLERS, on le découvre bien avant d’arriver dans le village. Qu’on vienne de Vétheuil, d’Aincourt, de Chaussy, c’est lui qui attire d’abord l’attention du voyageur

Construit sous St Louis, seules les fondations demeurent sous le pavillon gauche.

De nombreux guides ou articles mentionnent une « tour de la reine Blanche » dans le parc. Or, il n’y a pas de tour dans le parc. C’est une confusion avec l’aile gauche, la plus ancienne, qui possède des murs dont « l’épaisseur rappelle celle des murailles de défense ». Dans la Forêt Royale d’Arthies, à l’époque de la reine Blanche de Castille (1188-1252), mère de Louis IX, ce château ne devait être qu’un bâtiment à l’emplacement de l’aile gauche, simple rendez-vous de chasse (3).

Qui construisit ou agrandit le château ? Certainement un seigneur LE TIRANT. Cette famille posséda Villers, Vienne, Chaudry et autres fiefs de 1320 à 1763, d’après les archives du château récemment découvertes.

Il comprend un corps de logis central encadré de deux pavillons en saillie. C’est un château du style Louis XIII (première moitié du XVIIe siècle).

Actuellement, une pelouse, en plan incliné, mène par deux allées latérales, à l’escalier central. La famille ROGER de VILLERS possède un tableau représentant un terre-plein aménagé en jardin à la française avec deux allées latérales bordées de tilleuls argentés, conduisant au niveau des caves. On accédait à une terrasse, devant le château, par deux escaliers droits symétriques par rapport à l’escalier de la porte d’honneur. Un document de 14 pages (il doit même manquer des feuillets à la fin), trouvé dans les archives, est intitulé « Commission du 18 juin 1777 ». Ce jour-là, on procède à l’inventaire de saisie suite à un bail du 20 décembre 1774, cautionné par monsieur et madame Pierre Louis René CAHOUET, propriétaires de la seigneurie de 1763 à 1778. On y fait allusion à ce « parterre ».

Qui a démoli ces escaliers ? Qui a créé la pelouse ?

La grille en fer forgé de l’entrée est surmontée d’un blason « d’azur au coq d’argent, sur un rocher de 6 coupeaux (15 coupeaux dans l’armorial de POTIQUET -{4}-), supportant une couronne de comte, le tout maintenu par deux chevaux contournés ».

Une splendide allée de «tilleuls », plantés en 1612, menait de la route de la mairie à la grille du château. Or, dans les délibérations du conseil municipal, plusieurs fois, on cite « l’allée des ormes qui conduit au château ». C’est le cas le 21 août 1864 pour des travaux sur le chemin des Mares (ex C.V.O. n°1) à cause de deux bornes qui gênaient la circulation. Monsieur ROGER de VILLERS Thibault m’a affirmé qu’il n’y avait pas contradiction car la partie haute de l’avenue était bordée de tilleuls (c’est encore le cas aujourd’hui), la partie basse l’était par des ormes abattus en 1939. Il a ajouté, qu’autrefois, une percée, faite dans le bois derrière le château, permettait d’apercevoir Villarceaux.

Les façades et la toiture ont été inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 20 juin 1945 par la Direction générale de l’architecture qui dépendait du ministère de l’Education Nationale.

Le parc de 28 ha a été inscrit au titre de site du Vexin français en 1972.

Dans le parc apparaît un « temple du vrai bonheur », construit en 1787 (date citée par les guides – Madame ROGER de VILLERS Sylvie affirme en 1790), à la suite du décès de Catherine VERNAY, la première femme d’Alexandre François ROGER de VILLERS, lui-même décédé le 13 mai 1842 à l’âge de 83 ans.


Dans le parc – Le temple du vrai bonheur (1790)



*LES CIMETIERES*

L’ancien cimetière, situé au bord du C.D.142, en face du C.D.147 (route de Vétheuil), est un terrain entouré d’un mur de pierre. L’église paroissiale occupe une partie de ce quadrilatère irrégulier. Comme dans beaucoup de villages, les tombes sont disposées plus ou moins régulièrement autour de l’édifice religieux.

Le registre des concessions que j’ai recopié quand j’étais instituteur secrétaire de mairie (l’original était en piteux état à cause de l’humidité), ne remonte que jusqu’à 1871. Il est bien certain que nombre de nos ancêtres ont dû être enterrés dans ce lieu. Les registres paroissiaux contiennent assez d’actes d’inhumation. On mourrait beaucoup et souvent très jeune.

On inhumait parfois dans l’église même. Ce sera le cas du curé de Villers, Claude POITOU, âgé de 77 ans, « enterré dans l’église de ce lieu par le curé d’Arthies, doyen de Magny… (?) », le 2 juillet 1727. Les signatures de 9 curés terminaient l’acte (Haute-Isle, Aincourt, Vétheuil, Chérence, Genainville…).

Il était aussi tentant de chercher la concession n°1. C’est la concession perpétuelle du 25 juin 1871, n°69 du plan, appartenant au comte de VILLERS Georges qui décèdera en 1902. C’est sur cette concession que s’élèvera la chapelle mortuaire de la famille ROGER de VILLERS. Lors de la délibération du conseil municipal du 30 juin 1871, le maire est chargé de faire tracer « l’alignement qu’il devra suivre pour la construction d’une chapelle qu’il se propose d’édifier ». Cette décision vient à la suite de la « demande de concession perpétuelle de 5m de long sur autant de large dans le cimetière de ladite commune, en face du clocher, du côté de l’orphelinat », moyennant « douze cents francs et l’abandon du terrain où sont enterrés les membres de sa famille »

Une autre tombe, large de 5m et profonde de 4m, à gauche de la chapelle des ROGER de VILLERS, attire l’attention car elle ne porte que des dates (1873, 1886, 1886, 1888,1896, 1900, 1902, 1917, 1954). Ce sont les registres de l’Etat civil qui deviennent un auxiliaire précieux. Il s’agit de la tombe des sœurs St Vincent de Paul. Ainsi, j’ai pu retrouver les noms religieuses, leur âge, leur fonction à l’orphelinat à l’exception des années 1900 et 1954.

Acte n°4 du 18 juillet 1873: Mathilde Antoinette COTEL, soeur St Vincent de Paul, âgée de 46 ans, décède à l’orphelinat. Elle s’appelait en religion sœur Marie.

Acte n°19 du 23 août 1888 : Marie Louise GRELLET décède à l’âge de 51 ans. Elle était «institutrice libre ».

Certaines sœurs mouraient plus âgées : Madeleine VICAL (sœur Marie-Madeleine) à 82 ans (acte n°3 du 23 janvier 1902), Marie Nathalie HSUSAN (sœur Rosalie) à 84 ans (acte n°7 du 23 mars 1917).

Il reste les tombes des soldats morts lors des diverses guerres. Le registre des concessions permet de les retrouver dans le cimetière et sur le plan. Il est souvent difficile de déchiffrer les inscriptions quand il en reste.

Le tableau de la mairie «  Aux morts pour la Patrie - 1914-1918 », la plaque à l’intérieur de l’église et le monument aux morts portent les noms ce qui permet de recouper les informations ou de les compléter.

Seule, la tombe de Jean MERRANT est en bon état. Elle se trouve en face du portail de l’église, une tombe isolée à droite. Il est décédé le 4 juillet 1916 dans sa 24e année. La pierre dressée est surmontée d’une croix de guerre.

Le nouveau cimetière au lieudit « La Contée », le long du C.D. 147 (Route de Vétheuil), entre le « Grand Chemin » et Chaudray, a été aménagé entre 1987 et 1988, dans le cadre d’un « Contrat régional du Vexin occidental », subventionné par la Région Ile de France et le département.

La création de ce nouveau cimetière n’est que l’aboutissement de nombreuses et longues démarches depuis la délibération du conseil municipal du 4 novembre 1963 qui prévoyait le principe d’un agrandissement de l’ancien cimetière arrivé à saturation.

Celle du 12 février 1972 approuve le dossier complet après de nombreuses interventions auprès des propriétaires voisins et, surtout, auprès des divers services de l’Administration.

Un géologue expert est nommé. Il refuse l’extension de l’ancien cimetière pour le motif suivant : « terrain trop humide ». Il propose plusieurs autres emplacements : « Le Paradis », près de la fourche formée par les route de Magny en Vexin et de Maudétour, sur la droite, « Les Trois Cornets », à la hauteur du carrefour de la route de Chérence avec le C.D.142, le terrain au-dessus de la ravine. Tous sont refusés : « Trop humide ou trop rocheux ».

Le 9 décembre 1973, le dossier obtient l’avis favorable pour le lieudit « La Comté », du géologue, de la D.D.E., mais il est repoussé par l’architecte des Bâtiments de France qui propose un terrain de forme triangulaire, à l’emplacement du parking du gîte rural des VANDEPUTTE, au lieudit « Les Vaudrougés ».

En juillet 1974, la commission des sites délivre un avis favorable.

Juillet 1976, après bien des interventions et, malgré les Bâtiments de France, l’arrêté préfectoral déclare l’acquisition du terrain et la création du cimetière « d’utilité publique ».

20 octobre 1976, la commune achète le terrain à monsieur Robert LAGADEC, ancien forgeron serrurier, qui avait quitté Villers pour s’installer à L’Isle-Adam, et qui n’a pas profité de l’occasion pour faire un profit financier.

De 1987 à 1988, on réalise les accès et la clôture. On plante une haie mixte et on crée un parking pour les autos sur toute la façade.



*LE MONUMENT aux MORTS*

Par délibération du 19 juin 1921, le conseil municipal décide d’ériger un monument en l’honneur des soldats morts pour la France. Durant cette séance, il accepte la donation d’un terrain, faite par madame veuve BOURIENNE et madame PUISSANT, pour l’érection d’un monument aux morts.

Le procès verbal du 23 octobre 1921 relate la cérémonie de l’inauguration de ce monument : « …A quatre heures du soir, monsieur Henri ROGER, sous-préfet de Mantes, assisté de messieurs GUESNIER, sénateur de Seine et Oise, maire de Magny en Vexin, GUY et LAFOISSE, conseillers d’arrondissement, de monsieur WALLE, maire de Villers en Arthies, messieurs CAPELLIER, adjoint au maire, ALEXANDRE, DELAHAYE, LANGLOIS, PATROUILLEAU, TROGNON Louis, ODOUX, PALLUET, MONNIER, conseillers municipaux, messieurs le comte de VILLERS, président du Comité du Monument, TILLY, ALEXANDRE, LANGLOIS, COURTAULT, membres du Comité, messieurs les maires des communes de Vétheuil, Vienne en Arthies, St Cyr en Arthies, Aincourt, Chaussy, Genainville, Maudétour,

A procédé à l’inauguration solennelle du monument ‘élevé à la glorieuse mémoire’ des 15 enfants de Villers morts pour la France au cours de la Grande Guerre ».

Signé : WALLE

Des cérémonies auront lieu avec la participation de la section des sapeurs-pompiers tous les 11 novembre.

Depuis la dissolution de cette section en 1954, les réunions ont toujours lieu le 11 novembre, mais le cérémonial est réduit. Un très petit groupe de villageois écoute la lecture du message officiel du ministre des Anciens Combattants ou le discours du maire, puis l’appel des noms des soldats inscrits sur le monument. Il observe ensuite une minute de silence. Les officiels regagnent la mairie tandis que les autres participants rejoignent leur domicile.

La description du monument paraît à la page suivante.

La liste des soldats tués ou disparus durant la guerre de 1914-1918 paraît à la suite avec des commentaires pour les noms des militaires morts lors d’autres conflits et qui ont été ajoutés.




*Le PRESBYTERE – La SALLE PAROISSIALE*

Cet ensemble appartient à la famille ROGER de VILLERS.

Le plan cadastral d’avant 1860 semble indiquer la présence d’une ferme sur la parcelle A 907 avec une cour fermée, desservie par une allée (cadastrée A 4) menant a un portail (Le géomètre a même dessiné les piliers).

Le cadastre révisé en 1935, comporte toujours la parcelle A 574 (ancien n° A 1083 - ancien jardin), tout au bout, la parcelle A 906 (ancien n° A 573) qui porte la salle paroissiale, mais mal située sur le plan puisqu’elle devrait se trouver au bord du mur latéral du cimetière. L’ancienne parcelle A 907 a été divisée en deux : la A 572 porte la maison dite « Le presbytère ». Le passage A 4 est devenu un passage commun aux riverains actuels, c’est l’impasse du presbytère.

Lors d’une réunion, le 9 mai 1830, le conseil municipal vote le budget communal. On lit, en dépenses, les articles suivants :

- traitement du desservant : 200 francs

- location du presbytère : 75

- location de l’école : 30

Etait-ce déjà le presbytère que nous connaissons ? Certainement, car sur les livres des mutations, paraphé à Mantes le 14 janvier 1820, on trouve à la date du 12 mars 1824 les parcelles qui suivent :

lieudit

parcelle

contenance

Nature

Le Bas de Villers

A 907 - B2

5,68 ares

Bâtiment, cour du presbytère

Id.

A 906

5,30 ares

Jardin

Nota : Le chiffre de la surface de la parcelle A 906 est difficile à lire : ce peut être 5,90 ares.

Ces parcelles appartenaient à «  Pierre Louis PROVOST qui les a vendues à Alexandre François ROGER de VILLERS par acte du 10 mars 1823 devant le notaire BETTET à Magny ».

Ce presbytère a été repris par la famille ROGER de VILLERS après le décès du père LAVOLE en 1979 et la création d’un secteur paroissial intercommunal. Il le fut définitivement après le départ du père DESVERNOIS en 198. (?).

C’est une maison à deux niveaux sur une cave semi enterrée, comportant un grenier.

Quant à la salle paroissiale, monsieur ROGER de VILLERS Thibault affirme que c’est son grand-père, Georges Alexandre Marie ROGER de VILLERS, décédé le 13 mai 1902 à Meslin, commune de Lagny le Sec, qui l’a fait construire.

Les activités de la salle paroissiale étaient nombreuses. L’abbé GUIBOURGE, curé de Villers de 1919 à 193., relate la venue de monseigneur Roland GOSSELIN, évêque coadjuteur de Versailles, le 31 mai 1927, pour la confirmation des enfants des 5 paroisses (Villers, Aincourt, Chérence, Maudétour, Arthies), Il avait lancé ce bulletin en janvier 1924. Il énumère les activités paroissiales :

Il nomme les diverses associations :

La salle n’était plus utilisée quand je suis arrivé à Villers en 1957. Une tentative de reprise des activités aura lieu durant le ministère de l’abbé D’ORANGE (1957-1967) sous l’impulsion de mademoiselle Suzanne GERMINET et de ses deux amies, mesdemoiselles VIET et EUSTACHE. Avec le concours de scouts et de bénévoles, elles « retapèrent » la salle qui retrouva, un moment, un peu d’animation tous les jeudis, lors de spectacles organisés par les villageois et de kermesses organisées et animées par les 3 demoiselles. Tout cessera vers 1964-1965.



*La « MAISON » des SŒURS St VINCENT de PAUL*

(Maisons, dépendances et terrains)

Evolution de la propriété depuis :

- La donation de madame Marie Geneviève Hortense de MONGINOT, veuve de monsieur François Alexandre ROGER de VILLERS, à la congrégation des sœurs des écoles chrétiennes, établie à Versailles (actes passés : l’un devant maître BENARD, notaire à Versailles, le 7 août 1846, l’autre devant maître FOUCHET, notaire à Paris, le 24 novembre 1846).

- Une seconde donation de madame veuve de LAUGIER de BEAURECUEIL aux sœurs St Vincent de Paul (la congrégation précédente avait pris ce nom) « pour y établir et y maintenir à perpétuité 3 sœurs pour diriger une école de filles et soigner les malades » (acte passé devant maître LEFORT, notaire à Paris, le 19 septembre 1851).

- Le décret impérial du 17 août 1853 établit la « Maison des sœurs » à Villers. (6)

(Nota : Marie Antoinette de BEAURECUEIL était née de MONGINOT et était donc la sœur d’Hortense de MONGINOT)

Les activités de ces sœurs ont été évoquées dans la monographie de Jean Dubar et de Jean Rochefort intitulée: « Villare-Villerium-Villers en Arthies - Des origines à nos jours » (septembre 1993). Dans la présente étude, il sera question de la constitution progressive de l’ensemble de la propriété et de la modification des bâtiments, à travers le cadastre depuis 1846 jusqu’à la vente de l’ensemble en 1975 et 1976.

D’après la matrice cadastrale de 1823 :

Parcelle

Nature

Date d’entrée

A 911

Jardin

1876

A 912

Jardin

1851

A 913

Maison-cour

1851

A 914

Sol

1851

A 915



A 916



A 917

Sol

1851

A 922p

Jardin

1851

A 923p

Jardin

1881

A 920p

Bâtiment-cour

1881

A 921p

Bâtiment

Id.

A 924

Jardin

Id.

A 919p

Sol

Id.

A 918

Sol

Id.

A 925

Jardin

Id.

A 926

Jardin

Id.

A 1080



A 1079



A 919p

Sol

1897

A 920p

Bâtiment-cour

1897

A 922p

Jardin

1897

Ce sont les biens acquis par les donations et des achats de 1846 à 1910.

Toutes ces parcelles se situent au lieudit « Le Bas de Villers ».

Par délibération du 16 juin 1878, le conseil municipal approuve l’agrandissement de la propriété des sœurs. Il s’agit d’achat de terrains mais les numéros des parcelles ne sont pas
            mentionnés.

Les agrandissements:

Des déclarations de travaux d’addition de construction concernent les parcelles A 913 et A 917 (addition en 1864, 1867, 1869 et 1870).

Etat de la propriété bâtie d’après la matrice cadastrale de 1910 :

Parcelle

Lieudit

Nature

A 911

Le Bas de Villers

Séchoir

A 913

Id.

Maison

A 917

Id.

Chapelle, classe, dortoir

A 920

Id.

Bûcher

A 944

Id.

Jardin entré en 1913

A 937/407

Id.

Maison achetée à DUPRE Pierre

Les parcelles A 937 et A 938 (?) sont revendues à monsieur MONTARNIAT en 1925. C’est un terrain et des bâtiments situés en face de la propriété des sœurs (propriété de la famille 
            BEDET de nos jours).

Quant à la parcelle A 944, c’est le terrain, cour et maison d’habitation, de la ferme TRUFFAUT, 21 grande rue. Cette parcelle paraît bien à la cote des sœurs. Pourtant, monsieur
            FOURNIER Jean-Baptiste déclare avoir commencé la construction d’une maison nouvelle sur ce terrain en 1846. Il s’agirait de la maison de la ferme du 21 grande rue.

Etat de la propriété bâtie après la révision du cadastre de 1935 :

Parcelle

Contenance

Origine : formé avec

A 566

29,98 ares

A 911, A 912, A 921 à A 925, A 1078 ( ?)

A 567

19,40 ares

A 911 à A 922, A 926, A 1079, A 1080

A 576

9,05 ares

A 1079, A 1080

Total

58,43 ares


Ces trois parcelles, issue du remembrement du cadastre, appartiennent maintenant au lieudit « Le Village ». On a effectué un véritable « découpage chirurgical » pour arriver à
            conserver les surfaces.

La propriété est divisée en lots pour la vente :

L’établissement n’étant plus fréquenté depuis 1970, les héritiers de la famille LAUGIER de BEAURECUEIL ont fait jouer la clause restrictive de la donation et ont repris la partie des
           bâtiments et des terres concernés par cette donation (nouveau numéro A 1867, lieudit « Le Village ». Le jugement de la première Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris
           date du 18 octobre 1973.

La propriété a été divisée en 5 parcelles et partagée en 3 lots selon le tableau ci-dessous.

Lot

Parcelle

Contenance

Nature

1er

A 1867

16,70 ares

Repris par la famille de BEAURECUEIL




1er bâtiment : cuisine, réfectoire, dortoir




2e bâtiment : cuisine, réfectoire, dortoir




3e bâtiment : remise, appentis, cave au fond

2e

A 1865

18,81 ares

Cour et friches


A 1866

1,85 are

Partie immeuble sur rue

3e

A 1868

12,02 ares

Maison à un étage


A 576

9,05 ares

jardin

Les deux derniers lots appartiennent en propre à la congrégation religieuse.

La vente à monsieur et madame Bernard DEMAINE :

Le 18 juillet 1975, par acte passé devant maître MATEU, notaire à Magny en Vexin,

           les consorts de LAUGIER de BEAURECUEIL vendent le 1er lot.

Le 5 octobre 1976, la « Compagnie des sœurs St Vincent de Paul dont le siège est à Paris 7e, 140 rue du Bac », vend le 2e lot et, le même jour, elle vend le 3e lot, par devant maître
            MATEU qui rédige les deux actes.

(D’après les titres de propriété de monsieur et madame Bernard DEMAINE)

Pour conclure :

Ainsi cette donation aura permis les activités qui suivent :

- 1847-1904 : école de filles, orphelinat et soins aux malades.

L’école sera fermée courant 1904 d’après la délibération du conseil municipal du 20 novembre 1904.

- 1904-1936 : orphelinat. On l’appelait aussi « l’asile ». Dans une délibération du conseil municipal du 20 mai 1914, curieusement, on apprend la création d’une classe laïque pour les
              enfants de l’orphelinat dans les locaux des sœurs. La supérieure s’engageait à « n’intervenir en rien dans la direction de cette classe ».

- 1936-1962 : Colonie de vacances Ste Marie.

- 1962-1970 : Les locaux sont peu ou pas utilisés.

- 1973: La parcelle A1867 (Lot n° 1) est reprise par la famille de BEAURECUEIL.

- 1975 et 1976 : La propriété est vendue à monsieur et madame Bernard DEMAINE.

***************************

*L’EAU*

A - SOURCES-PUITS-FONTAINES-POMPES-ABREUVOIRS-

« Quand il n’y avait pas de réseau d’eau potable ! »

I – La place du village (grande rue)

« Qui dit village, dit eau ». Heureusement, le territoire de Villers en Arthies possède des sources. Plusieurs maisons ont encore leur puits mais, souvent, faute d’entretien, ils se sont ensablés et, faute d’analyse en laboratoire, l’eau n’est plus potable.

Un puits et sa pompe existent toujours sur la place du village, près de la sortie de la ferme TRUFFAUT, mais leur usage est interdit car l’eau est contaminée.

Le 15 août 1863, le conseil municipal décide de faire creuser « un puits avec pompe en bois » au lieudit « le Haut de Villers » (la place). Le devis s’élève à 306,60 francs. Le financement est ainsi prévu :

Le 21 août 1864, le maire signale qu’on avait oublié d’inscrire les 200 francs au budget 1863. Il propose de prélever cette somme sur le chapitre remboursement d’emprunt pour « l’école-mairie », « considérant que les travaux du puits ont été exécutés et leur paiement doit être effectué... ».

Lors de la délibération du 6 octobre 1951, on décide de remettre en état ce puits et on demande un devis pour installer une autre pompe.

Sur cette place, il y avait aussi un abreuvoir qui figure en bleu sur le plan cadastral de 1819. Dans la délibération du 13 juillet 1842, on accepte la demande de monsieur ROGER de VILLERS qui propose de construire, à ses frais et entretien, un trottoir « contre le mur déjà existant…dans toute la longueur de la mare ».

Le 29 août 1852, le conseil municipal envisage la réfection du « lavoir et de l’abreuvoir ». Le devis s’élève à 670 francs.

Le 25 mai 1876, il s’agit de la réfection de la totalité du « lavoir et de l’abreuvoir ».Le devis se monte à 940 francs. Mais le 20 mai 1877, on annonce le montant du mémoire : 1 072,56 francs. Il manque 74,93 francs qui seront inscrits au budget additionnel 1877.

Le 19 mai 1878, on recherche des moyens pour « assainir l’abreuvoir du centre du village ».

La mémoire collective permet d’affirmer que cet abreuvoir s’asséchera après les travaux d’installation du tout-à-l’égout (en fait un collecteur des eaux pluviales) de la grande rue en 1933. Monsieur OZANNE Christian, instituteur de 1949 à 1957, se souvient de l’abreuvoir asséché mais non remblayé.

II - Au « Bas de Villers » :

Le 7 décembre 1862, on décide de créer une fontaine abreuvoir au « Bas de Villers » par délibération du conseil municipal. Le financement sera fait par « souscription des habitants du « Bas de Villers » (non chiffrée) et avec les fonds communaux (100 francs).

Le 15 août 1869, il faut faire de « grosses réparations ». Le montant du devis s’élève à 171 francs. Le financement se fera grâce à une souscription (100 francs) et à la participation communale (71 francs). L’entrepreneur est le « sieur TIRLET de Mantes ».

C’est la fontaine abreuvoir devant la maison n°48 de la grande rue.

Cet ensemble était alimenté par le trop-plein d’une source privée dite de « TILLY », au n°30 de la grande rue.

La délibération du conseil municipal du 23 novembre 1926 explique que madame Marie FOURNIER, veuve de monsieur Louis LABBE, a cédé la moitié de l’eau potable de sa source, sise au n°30 de la grande rue, à monsieur Alfred FOURNIER, son frère, habitant au n° 39, grande rue, « en face des soeurs St Vincent de Paul », par acte du 22 janvier 1893. C’était à la suite d’un accord tacite du temps de leur mère.

Celle du 21 mai 1891 indique que monsieur A. LABBE a offert le trop-plein à la commune pour rejoindre la canalisation alimentant la fontaine abreuvoir du « Bas de Villers ». Une convention est signée à La Roche-Guyon le 23 octobre 1913.

Au décès de madame LABBE, la propriété est vendue à monsieur et madame TILLY Al… Alexandre, avec mention de la servitude de la source, le 27 octobre 1919 par devant maître LADEVIE, notaire à Magny en Vexin. Les « TILLY » abandonneront « ¼ de l’eau de la cave (une citerne) et l’excédent du puits à la commune ».

Le 5 décembre 1926, un marché de gré à gré est signé pour capter les eaux de la « source TILLY ». Monsieur Georges BINAY, entrepreneur de maçonnerie à Villers, présente un devis de 1 135 francs.

III – A Villeneuve :

Une pompe à chapelet se trouvait sur un puits, près du lavoir dont il ne reste plus que les bassins, le long du C.R. n°51, dit du Grand Chemin à la ferme de Villeneuve.

Le 27 juin 1949, le conseil municipal décide d’installer une « pompe à chaîne à la fontaine de Villeneuve ». En réalité, le 27 août 1949, on achète une « pompe à chapelet » pour 13 930 francs.

Le 20 avril 1963, on annonce que la pompe est « irréparable» car il ne reste que 2 godets. L’extension du réseau d’eau potable aux hameaux allant débuter, comme l’indique la délibération du Syndicat intercommunal des Eaux de Villers en Arthies en date du 14 septembre 1963, la commune ne remplacera pas cette pompe.

IV – Au Tremblay :

Le 6 octobre1951, le conseil municipal réclame un devis pour installer une pompe à chapelet. Cette pompe exista à l’angle des chemins de la Messe et de la route de Belle Vue. Actuellement, deux lourdes dalles condamnent le puits. La pompe a été déposée après 1968 pour éviter les dégradations et, surtout, les accidents.

V – Les sources de Chaudray :

On cite toujours les sources de Chaudray sans préciser leur emplacement exact.

Durant 1867, un échange de lettres a lieu entre les héritiers de la veuve CASSIN, propriétaire de la « fontaine de Chaudrais », et la commune. La délibération du 3 novembre 1867 indique : « …Rassurés sur leurs droits de propriétaires, les héritiers confirment la servitude (usage de la «fontaine et du lavoir par les villageois ») et acceptent que la commune fasse les travaux nécessaires sans rien leur réclamer ».

Seule, la délibération du 11 mars 1886 est plus précise. Elle rappelle le procès verbal du 11 novembre 1885, dressé par le maire de Mantes, afin de régler l’usage par la commune de la « source St Benoît à Chaudrais ». La commune de Mantes accordait un droit de propriété pour le lavoir et pour l’accès à ce lavoir, une certaine quantité d’eau (jugée insuffisante par le conseil municipal) et devait « garantir les eaux de la source TROGNON ».

VI – Aux Mares :

En allant vers Chérence, aussitôt après la fourche formée par la route des Mares et de la route de Chérence, il reste la maçonnerie d’un puits dont la porte a été murée, et le poteau en béton qui supportait une pompe à balancier.

La lecture des registres des délibérations du conseil municipal ne m’a pas permis de trouver la date de la pose ni celle de la dépose.

Une délibération du 3 octobre1869, lors du projet de rectification du tracé du chemin vicinal n°1 de La Roche-Guyon à Wy dit Joli Village (la route des Mares et son prolongement la route de Chérence), indique : « …en partant de la fontaine des Mares ».

VII – A La Goulée :

On peut encore voir la pompe à balancier, rue de l’Est.

Une pompe électrique avait été installée dans le courant du deuxième semestre 1958, comme le signale la délibération du 8 novembre 1961, mais, à cette date, il faut la remplacer. La dépense s’élève à 1 454,34 francs.

On l’avait placée dans la fontaine, près de l’abreuvoir du chemin rural de la Source. Elle alimentait 2 robinets ; l’un situé rue de l’Est; l’autre, en bas, route de La Goulée, près du coffret du compteur de l’éclairage public communal.

Madame ARRAN se souvient d’une pompe à godets sans pouvoir donner d’autres précisions.

Il y avait aussi l’abreuvoir. L’arrêté du maire du 3 mai 1938 interdit de laver le linge à «l’abreuvoir situé 200m en amont du lavoir ». C’est celui qui se trouve le long de la sente de la Source, en bordure de Chérence. Construit sur le bord de la ravine, du côté de Chérence, il mesure 6m sur 6m environ. Le fond et l’accès sont empierrés. A l’entrée, sur la droite, se trouve la fontaine alimentée par une source, celle qui alimente aussi l’abreuvoir.

VIII – Les autres pompes :

Il s’agit de deux pompes privées mais situées à l’extérieur des propriétés.

L’une, près de la maison du n°4 de la rue des Bouleaux, alimentait un abreuvoir pour faire boire les bêtes de la ferme GEROUT-BOUCHER. La pompe existe toujours, fixée contre le mur de la maison, mais l’abreuvoir a été déposé.

La seconde n’existe plus. Monsieur Camille HAVARD la situe à l’angle de la rue du château et de la grande rue, sur le trottoir de la maison « BIGOT ». Elle était alimentée par un puits situé dans la cour des BIGOT. Elle a fonctionné au moins jusqu’à l’adduction d’eau potable du bourg (travaux achevés en 1937).

Ces pompes privées étaient aussi utilisées par les voisins.

B – LES LAVOIRS

I – Le lavoir de l’Aulnaie :

« Route des Mares – Lieudit l’Aulnaie – cadastré A 181 ».

Par délibération du 5 novembre 1893, il est décidé de construire un lavoir à « l’Aulnais » et de capter l’eau des « Cavières », celui du « centre du village étant absolument insuffisant ». Le financement est approuvé le 31 mai 1894 :

Emprunt

1 400 francs


Souscription des villageois

214 francs


Subvention départementale

386 francs

sollicitée

Total

2 000 francs


Le mémoire définitif des travaux s’éleva à 2 426,27 francs (délibération du 13 juin 1897). Monsieur DUPRE Victor était l’entrepreneur.

Ce lavoir sera vendu en décembre 1976 (paiement enregistré le 3 janvier 1977 sur le cahier de comptabilité communale, soit 5 950 francs) avec une clause restrictive : « Conserver et entretenir ce lavoir sous le contrôle des Bâtiments de France ».

Suite à plusieurs ventes, la clause a disparue des actes notariés. Aussi, pour conserver le patrimoine rural, le conseil municipal a décidé de racheter de bâtiment. Il a inscrit les crédits au budget primitif approuvé le 25 mars 1991 pour assurer sa restauration.

II – Le lavoir de Villeneuve :

J’ai connu ce lavoir en arrivant à Villers en 1957. Il commençait à se dégrader mais il conservait encore ses murets, ses poteaux de bois soutenant une toiture semblable à celle du lavoir de l’Aulnaie. Actuellement, il ne reste plus que les « cuves » (les bassins). J’ai tenté de dessiner le plan de l’ensemble (lavoir, pompe et puits, évacuation).

Je n’ai pas pu trouver la date de sa construction.

A partir de 1960, tuiles, pierres, briques et charpente ont disparu peu à peu.

III – Le lavoir du Tremblay :

« Lieudit : Le Tremblay – cadastré B 1367 ».

Il a été détruit pendant la guerre de 1939-1945 lors des combats d’août 1944.

Le projet de construction d’un lavoir date de la délibération du 20 mai 1891. Déjà, celle de 1890 signale que monsieur PALLUET est prêt à traiter avec la commune pour le terrain où se trouve la source qui lui appartient. La commission de surveillance des travaux est formée le 9 novembre 1892.

Je n’ai rien trouvé après cette date. Pourtant, le lavoir a bien été construit. Il figure sur les cartes d’état-major de Mantes-Gassicourt nos 3-4. Il était situé à droite de la route de Belle Vue, dans le terrain opposé à celui de la réserve incendie actuelle.

IV – Le lavoir de Chaudray :

Lors de la délibération du conseil municipal du 18 novembre 1866, on décide d’utiliser les 302,50 francs de la souscription pour des réparations aux « fontaine et mare à laver de Chaudrais ».

Le 17 février 1867, c’est la maçonnerie du lavoir « dit fontaine de Chaudrais » qu’il faut restaurer. C’est la propriété des héritiers de la veuve CASSEN ( ?) d’après la délibération du 3 novembre 1867.

Le 11 mars 1886, une délibération rappelle la convention passée avec la commune de Mantes pour l’usage de la « source St Benoît ». La municipalité de Mantes reconnaît que Villers à un droit de propriété pour le lavoir.

Ce lavoir très endommagé en 1944 n’a pas été reconstruit.

V – Le lavoir de La Goulée :

Il était situé sur le territoire de Vétheuil, presque en limite de La Goulée, le long du ru, après la sente qui prolonge la rue du midi en descendant.

On décide par délibération du 16 juin 1878 la création d’un lavoir à La Goulée, suite à la donation de la source à la commune par les habitants du hameau, « source située sur la limite du territoire de Vétheuil » (donation du 2 décembre 1877).

On note plus tard : « …Il y a intérêt public à parfaire ce lavoir nouvellement créé » dans la délibération du 19 juin 1880.

L’arrêté du maire du 3 mai 1938 stipule : « Il est interdit de laver le linge à l’abreuvoir, « situé 200m en amont du lavoir ». Ce lavoir « remis en état depuis 1925 est amplement suffisant pour la population du hameau (20 à 25 habitants).

Dans la délibération du 26 novembre 1955, on déclare : « Le maire de Vétheuil a fait démolir, sans avertissement préalable, le lavoir de la Goulée pour réaliser son adduction d’eau potable ». Vives protestations.

Le 1er décembre 1956, le maire de Villers réclame à Vétheuil une indemnité égale à la reconstruction d’un lavoir soit : 257 373 francs.

A la fin de l’année suivante, rien n’est encore payé.

Démoli en 1955, ce lavoir a été remplacé par un réservoir d’eau potable en béton, semi enterré, un cylindre de 7m de diamètre environ.


C – Le RESEAU COMMUNAL d’EAU POTABLE

Il me reste à présenter la station de pompage, le nouveau château d’eau et les réserves incendie du réseau communal d’eau potable. Le 1er janvier 1968, ce réseau deviendra un réseau d’eau intercommunal regroupant Villers en Arthies, Chérence et des écarts de Chaussy dans le cadre d’un Syndicat intercommunal des Eaux dont le siège sera à Villers en Arthies.

I – La station de pompage :

Elle est située à Chaudray au lieudit « La Garenne ».Elle a été construite en 1937 lors de la première adduction d’eau potable.

L’eau des sources de Chaudray a été captée dans une bâche de 30m3 et refoulée par deux pompes élévatoires dans le château d’eau.

En 1967, lors de l’extension du réseau d’eau, les pompes sont remplacées. Il s’agit de deux pompes électriques de 25m3/h, fonctionnant en alternance.

Le Syndicat intercommunal des Eaux de Villers en Arthies a été officialisé par arrêté préfectoral le 3 février 1959 mais la distribution de l’eau n’aura lieu pour Chérence et les écarts de Chaussy qu’à partir du 1er janvier 1968. (7)

II – Le château d’eau :

Le premier était un réservoir semi enterré de 70m3 et de 6m de diamètre intérieur, comportant 2 regards de 80cm de large. Il se trouve sur le chemin de Haute Souris, en face du mur du parc du château à la cote 199 (relevé sur la carte d’état major). Il est actuellement désaffecté.

Le second, construit en 1967, au lieudit « Le Bois de Villers », cadastré A 8, se dresse sur une tour de 6m de hauteur, le long du même chemin, mais à la limite de Chaussy. Le réservoir, un trapèze renversé, contient 250m3 et mesure 3,50m de haut. Le grand diamètre mesure 16,50m.

III – Les réserves incendie :

Je me contenterai de les situer.

A La Goulée : rue de l’Est, la parcelle B 1679 du cadastre.

A Villeneuve : à l’angle de la route de Drocourt et de l’ancien C.V.O. n°5 qui conduit, par la plaine, à Vienne en Arthies. C’est la parcelle B 543 du cadastre.

Au Tremblay : route de Belle Vue, la parcelle B 1367 du cadastre.

A Chérence, le long de la mairie – Parcelle A 345 du cadastre (150m2)- Achevée le 1er avril 1968.

A Chaussy : au hameau de Haute Souris – Achevée le 1er avril 1968.

*********************

Pour conclure, il reste à signaler le puits du terrain situé en bas de la sente du Clos Savary, celui du bois du Grand Saint Léger, avant d’arriver au chemin du Dodillon, l’étang du château, le long de la route de Chaussy, et la pièce d’eau du Grand Saint Léger.



*Les CROIX – Les CALVAIRES*

I – Généralités :

D’après monsieur M.H. Chapron (8), presque toutes les croix sont construites, en Ile de France, sur le modèle ci-dessus.

Il fait remarquer, en outre, que les croix de pierre sont plus nombreuses au nord de la Seine tandis que celles de bois le sont au sud.

Il mentionne aussi les croix pattées, très souvent, à peine au-dessus du sol, qui sont certainement des croix de bornage.

II – La croix du cimetière ancien près de l’église :

Je devrais dire le calvaire et non la croix. Pourtant, après avoir sillonné, durant plus de 30 ans, les routes et les chemins normands et, surtout, après la découverte des « enclos paroissiaux » du Finistère, je ne me résous pas à les considérer comme des calvaires. Je ne résisterai pas à inclure deux copies de ces monuments bretons à la fin de ce chapitre.

La croix ancienne était un cylindre creux, certainement en fonte, de 8 à 10cm de diamètre, aux mêmes dimensions que celle qui la remplace maintenant.

Le 6 mars 1971, le conseil municipal décide de remplacer la croix rouillée qui menaçait de s’abattre. C’est monsieur Claude PIGEARD, le propriétaire de la «forge médiévale de WY dit Joli Village et du musée de l’outil », qui forge la nouvelle. C’est une croix plus fine, à section rectangulaire, de 1,75m de haut. Les deux bras mesurent ensemble 1m. Les extrémités portent une sorte de flamme.

III – La croix de la rue de la Croix Dialot :

Elle se trouvait, à mon arrivée à Villers en 1957, sur la butte près de la maison de monsieur CHERON Paul, maison qui ne fut construite que plus tard. Elle était à l’angle de la rue de la Croix Dialot et de la route de Chérence. Déjà cassée, elle gisait au pied du socle. L’ensemble devait mesurer en totalité 2,50m à 3m.

Monsieur Chapron (8) signale dans son étude : « La croix du Grand Chemin à l’est du village » et écrit : « La croix de pierre brisée ». Est-ce cette croix ? On peut répondre affirmativement bien qu’il ait eu une croix, face à la maison du n° 25 route de Chérence, à l’angle de la route de Chérence et du Chemin du Rocher qui conduit en plaine.  

Sur les cartes d’état major on lit « Croix Yalot » mais, sur tous les plans cadastraux, de 1819 à nos jours, on trouve bien la croix Dialot..

Entre 1966 et 1968, tout a disparu (croix, fût, socle). On ne s’en est pas tout de suite aperçu. Qui l’a déposée ? A-t-elle été cassée accidentellement ? A-t-elle intéressé un collectionneur ?

IV – La croix du nouveau cimetière :

Elle est du même type que celle du cimetière ancien mais, alors que l’ensemble du socle piédestal a une section circulaire chez l’ancien, celui du nouveau alterne section octogonale et section carrée, pour se terminer par une collerette cylindrique. De plus, seules, les deux sections hautes sont en pierre; le reste est en maçonnerie couverte d’un enduit.

Une plaque de 40cm sur 30cm environ, est scellée sur le devant du piédestal. On y lit le texte qui suit :

« Repose en paix

Homme généreux

Tu as vécu pour l’humanité

Tu as compris cette devise

Liberté, Egalité, Fraternité

Vous tous

Que l’humanité abandonne

Venez en ces lieux

Déposer vos couronnes. »

Il s’agit de la plaque de la croix du chemin du Rocher, croix cassée qui, elle aussi, a disparu. Monsieur Didier MABILLE a récupéré les morceaux de cette plaque et l’a restaurée.

Le texte, emphatique pour les uns, suranné pour les autres, traduit bien l’état d’esprit des Républicains de 1792 et de 1848.

V – La croix du Carnage :

Cette croix pattée, longtemps masquée par la végétation, apparaît au coude du C.R. n°50, dit de Villers à la Croix du Carnage (lieudit « a » sur le plan). Ce chemin part du C.D.142 et aboutit, après le coude à la hauteur de la croix, à l’ex C.V.O. n°5 qui va de la ferme de Villeneuve à Vienne en Arthies.

Le lieudit « La croix du Carnage » se trouve entre les deux chemins ci-dessus et le C.R n° 51, dit du Grand Chemin à la ferme de Villeneuve.

Les Ancien appellent cette croix la « croix du Carnage ». C’est une croix pattée, en pierre, qui peut s’inscrire dans un carré de 50cm de côté, sur un petit support d’environ 20cm de haut, le tout sur un socle monolithique grossier de 75cm sur 65cm, sortant à peine du sol

VI – La croix du chemin du Rocher :

Elle se dressait au carrefour de la route de Chérence et du chemin du Rocher qui conduit à la plaine.

En 1957, à mon arrivée à Villers, elle n’était plus en place. Elle gisait, en morceaux, dans une remise. L’une de mes élèves, Valérie SAMSON, qui habitait au n° 25 route de Chérence, a pu lire et écrire le texte de la plaque qui se trouvait avec les débris. C’est le texte identique à la plaque du nouveau cimetière. C’est cette plaque que monsieur Didier MABILLE a restaurée et fait sceller sur le « calvaire » du nouveau cimetière.

VII – La croix du Tremblay :

Elle se dresse à l’angle du chemin du Grand Fond et du chemin de Belle Vue. Un fût octogonal de 1,60m de haut et de 20cm d’épaisseur, supportant des bras mesurant ensemble 70cm de long et 21,50cm d’épaisseur, repose sur un socle de section carrée de 65cm de côté et de 40cm de haut.

Y a-t-il eu une inscription sur ce socle ? Impossible de répondre. A quelle époque a-t-elle été érigée ? Pas de réponse ? Qui l’a fait construire ? Pourquoi à cet endroit ?

VIII – Pour conclure :

Roland VASSEUR, lors de « portes ouvertes » à Théméricourt, en octobre 1991, déclarait:« certaines croix étaient des croix bornales qui existaient à l’époque mérovingienne. Elles ont servi durant le Moyen-Age et les Templiers ont utilisé ces croix qu’on leur attribue parfois ».

A ces croix bornales, s’ajoutent les croix de carrefour et les croix votives.

*********************

*Un HAMEAU DISPARU : La HAUTE GOULEE*

Avant de conclure, je veux signaler cet écart du hameau de La Goulée, dit « la Haute Goulée », disparu aujourd’hui, mais que j’ai retrouvé sur le plan cadastral des environs de 1860. Il se composait de 3 parcelles bâties (B 39, B 37, B 28), sur le côté droit, de part et d’autre de la ravine, le long de la route de La Goulée, en allant vers le carrefour avec la route de Chérence. 

J’avais longtemps été intrigué par la présence de caves en ruines, visibles de la route actuelle parmi les friches.


*L’ENIGME du PUITS*

Enfin, un certain puits, d’un diamètre inférieur au mètre, dont l’appareillage en pierre et maçonnerie est encore visible, m’intrigue encore bien plus. Il est situé en pleine zone boisée, au lieudit « le Plateau de la Jatte », dans une partie en contrebas du C.R. n°26, dit de Villers à Aincourt, qui aboutit sur la route de Maudétour, d’un bout, au C.R. n°24, dit de Villeneuve au Tertre, à l’autre bout. Ce puits s’arrête au niveau du sol et est presque complètement rempli de terre.


*CONCLUSION GENERALE*

J’aurais aimé évoquer des bâtiments disparus : la tuilerie des Mares, le prieuré de St Léger, la station Microwatt américaine, sur la route de Maudétour, qui servait de relais pour la navigation aérienne, et qu’on appelait à tort « Le Radar ».

J’ai découvert l’existence de la tuilerie en parcourant les registres de délibérations du conseil municipal. Elle est citée dans la délibération du 23 mai 1811 qui concernait la restauration et l’entretien de 10 chemins. Je l’ai aussi trouvée dans un document tiré des archives du château de Villers (9).

Pour le prieuré du St Léger, il faudra chercher dans les archives départementales de l’Oise, de la Seine maritime, des Yvelines et dans celles de l’abbaye de St Germain des Prés.  Ce prieuré a disparu après 1789.

Quant à la station américaine, elle a laissé sa place à la maison de monsieur et madame DEPIERRE.

Octobre 1993


VILLERS en ARTHIES

Bâtiments et petits édifices

Existants ou disparus


*NOTES et REFERENCES*

  1. « Eglises flamboyantes du Vexin français » - Paris – 1959.

Madame Monique RICHARD-RIVOIRE

Fédération de la Société historique et archéologique de Paris et de l’Ile de France.

  1. Le guide des églises du Vexin français – Octobre 1988.

Bernard DUHAMEL – Editions Valhermeil.

  1. D’après deux articles parus dans le journal « Le Petit Mantais » signés R.D.V. (un ROGER de VILLERS) du 27 décembre 1933 et du 3 janvier 1934.

  2. Armorial du canton de Magny en Vexin.

2e édition corrigée d’après l’original à Magny – 1879.

Paris – Godin-Suffroy – 1939.

  1. Archives du château de Villers en Arthies : « commission du 18 juin 1777 ». L’inventaire de saisie comporte : « …sous les voûtes de la terrasse, une remise avec un vieux chariot sur 4 roues et avant-train… ». Plus loin, on lit : «…les parterres que l’on voit d’une chambre du premier étage… ».

Le propriétaire était Pierre Louis René CAHOUET (1763-1778).

  1. « Villare-Villerium-Villers en Arthies - Des origines à nos jours – 3e livret.

Jean DUBAR et Jean ROCHEFORT – Dactylographié – Septembre 1993.

  1. Même référence que (6) – 4e livret.

Voir le chapitre sur le réseau d’eau potable et le Syndicat intercommunal des Eaux de Villers en Arthies.

  1. « Croix de bois, croix de pierre » - M.H. CHAPRON.

Amis du Mantois – n° 9 – 1958.

  1. Archives du château.

Copie du bail de 9 ans de la « thuilerie de Villers » fait sous seing privé le 5 novembre 1766, à Jacques DAILLY par Pierre Louis René CAHOUET, écuyer, ….. seigneur de la paroisse et terres de Villers en Arthies et autres lieux » et convention du 27 avril 1773 entre les mêmes personnes.


*SOURCES et BIBLIOGRAPHIE*

Archives communales :

Registres des délibérations du conseil municipal depuis 1816.

Registre des délibérations du Syndicat intercommunal des Eaux de Villers en Arthies depuis 1959.

Plans cadastraux de 1819 à nos jours.

Matrices cadastrales de 1823 à nos jours.

Etats de sections de 1935 à nos jours.

Registres des arrêtés du maire de 1852 à nos jours.

Dossiers des travaux communaux.

Copie du registre des concessions du cimetière à partir de 1871.

Registres de catholicité et ceux de l’Etat civil de 1618 à nos jours.

Plan du cimetière ancien.

Archives paroissiales :

Registres du conseil de Fabrique (XIX et XXe siècles).

Registre de la Confrérie de St Martin (1804-1921)

Bulletins paroissiaux « Les échos de l’Arthies » de 1924 à ( ?) - noté B.P. n° et date.

Archives du château de Villers depuis le XIVe siècle jusqu'au début du XIXe

Deux articles, signés R.D.V. (un ROGER de VILLERS), parus dans le journal « Le Petit Mantais », les 27 décembre 1933 et 3 janvier 1934, concernant le château et les châtelains.

Monsieur et madame Bernard DEMAINE :

Photocopies des actes de vente de la propriété des sœurs St Vincent de Paul (1975-1976).

Madame Monique RICHARD-RIVOIRE

« Eglises flamboyantes du Vexin français ».

Fédération de la Société historique et archéologique de Paris et de l’Ile de France.

Paris – 1959 – Extrait tome X. 

DUHAMEL Bernard

Le guide du Vexin français » - Ed. Valhermeil – octobre 1988.

POTIQUET Alfred

« Armorial du canton de Magny en Vexin »

2e édition corrigée d’après l’original à Magny – 1879.

Paris – Godin-Suffroy – 1939.

M.H. CHAPRON

« Croix de bois, croix de pierre »

Amis du Mantois – n° 9 - 1958.

Agence des espaces verts de la Région Iole de France.

(2) Les jardins du département du Val d’Oise p.82-83

I.A.U.R.I.F. – Juillet 1990.

M. LACHIVER, P. RIVIERE, R. VASSEUR

Le Vexin français à travers les âges – Pontoise – 1979.

Centre d’animation pédagogique et audio visuel de la région de Pontoise.

M. LELIEVRE-LYNDE

Une série d’articles dans le journal « Le Courrier de Mantes »

« 16 châteaux du canton de Magny en Vexin – Article du 14 janvier 1961.

Etudes dactylographiées :

« Villare-Villerium-Villers en Arthies – Des origines à nos jours » - Septembre 1993.

Jean DUBAR et Jean ROCHEFORT

« Villers en Arthies – Sur le chemin des écoles » - 1982 (complétée en 1986, 1987, 1991)

Jean ROCHEFORT